Agences de traduction
Il est important pour un client, et quelquefois pour un traducteur freelance, de bien comprendre la fonction et le fonctionnement d’une agence de traduction.
La fonction d’une agence de traduction est de mettre en adéquation l’offre et la demande. Comme dans tous les métiers d’intermédiation, ce qui compte c’est le talent “d’aiguilleur” qu’a su développer telle ou telle agence. Pour cela, il faut bien connaître les contraintes, les besoins et l’environnement des uns et des autres.
Les agences de traduction peuvent être spécialisées par groupes de langues, par type de traduction (technique, scientifique, médicale...), faire uniquement de la traduction ou également de l’interprétariat, il n’y a pas d’autre règle en ce domaine que la compétence.
Le fonctionnement d’une agence de traduction est aujourd’hui bien différent de ce qu’il était il y a 10 ans. Naguère, une société de traduction devait afficher le plus grand nombre de salariés possible afin d’affirmer son importance. Peu ont survécu à l’arrivée d’internet qui a profondément modifié les manières de travailler, l’accès à l’information, et les délais demandés par les clients. Aujourd’hui, une agence de traduction en France gère des dizaines ou des centaines de traducteurs freelance dans le monde entier.
Traducteurs freelance
Certaines agences emploient leurs propres traducteurs pour certaines combinaisons de langues ou pour certaines spécialités, mais la très grande majorité des traductions sont réalisées, in fine, par un traducteur freelance quelque part dans le monde.
Il est assez simple de commencer à travailler comme traducteur freelance en ligne, la profession n’étant pas réglementée. C’est pourtant un métier exigeant, et paradoxalement mal rémunéré, demandant non seulement une maîtrise poussée de deux langues, mais également une bonne maîtrise des outils informatiques, ainsi qu’une grande disponibilité. Car on aurait tort de croire qu’il suffit de bien pratiquer une langue étrangère pour devenir un traducteur indépendant fiable. On dit qu’il faut sept ans pour devenir un bon analyste financier (et peut-être l'expérience d'une crise majeure). Il en est à peu près de même pour la traduction.
La traduction requiert une excellente connaissance de la culture de l’autre et de l’histoire de son pays. Elle exige également des qualités linguistiques avancées et une excellente connaissance des règles d’orthographe, de grammaire et de syntaxe dans sa propre langue. Les meilleurs traducteurs sont probablement ceux qui remplissent ces deux conditions: cela leur permet une compréhension juste et fidèle du texte dans sa langue d’origine - et donc des connaissances techniques approfondies dès lorsqu'il s'agit de documents techniques au sens large, qu'il s'agisse d'un rapport annuel, de la documentation d'une centrale électrique ou de recherche médicale.
Enfin, il ne faut pas opposer un traducteur freelance et les agences! En effet, de nombreuses agences sont dirigées par un ancien traducteur indépendant, sans compter que les agences sont les premiers clients des traducteurs indépendants. Il y a d'excellents traducteurs tout comme il y a d'excellentes agences, les premiers travaillant le plus souvent pour les seconds ; l'un d'eux remarquait qu'une agence pour un traducteur freelance, c'est un peu comme un agent pour un acteur ou un artiste : on lui doit le casting. Imaginez-vous un cinéaste faire son casting lui-même ?
A chacun son rôle
Car un traducteur n'est pas omniscient, et n'est pas capable de traduire n'importe quel document au niveau qui est attendu. C'est un rôle fondamental de l'agence que de connaître les talents et les limites de chacun. Un "bon traducteur" dans un rôle qui n'est pas fait pour lui, et vous êtes assuré d'avoir un piètre résultat. Et le résultat souhaité est invariable : fiabilité, réactivité et competitivité.