Blog A4 Traduction
+ 40 %, et alors ?
+ 40 %
Un CA en hausse de plus de 40 % au premier semestre, par rapport au premier semestre 2018 qui n’était pas mauvais, c’est un bon résultat. Certes, nous n’en sommes pas mécontents, mais ce n’est pas le résultat d’objectifs commerciaux, de volonté de croissance pour la croissance, ou d’un expansionnisme égotique.
De quoi est-ce le résultat ?
Sans doute déterminé par notre passé de traducteur, notre objectif est plus de produire de bonnes traductions que de bons résultats commerciaux ou financiers. Mais curieusement, les bonnes traductions assorties d’un bon service fidélisent les clients, qui nous...
1919-2019, le traité de Versailles
Les interprètes de la Paix
La diplomatie et les langues ont partie liée : se souvient-on que Louis XIV, soucieux de nouer des relations avec l'Orient et la Chine fonda l'Ecole des Langues Orientales, que l'on a longtemps connu sous le nom de "Langues O" ?
Pour le centenaire du traité de Versailles en ce 28 juin 2019, rendons hommage à Paul Mantoux, l'interprète de Clemenceau pendant les longues et complexes négociations entre les alliés.
Paul Mantoux fut plus qu'un interprète - Clemenceau parlait parfaitement anglais et sa femme était américaine - comme en témoigne l'ouvrage "Les délibérations du Conseil des 4". Ce fut aussi un artisan de la Paix, faisant la navette entre les parties, et arrondissant les angles lorsqu'il en avait la possibilité.
A partir de 1920, ce fut Paul Mantoux qui mit également sur pied le service d'interprétariat de la SDN, l'ancêtre des Nations Unies.
Le jargon juridique
La simplification du langage juridique
Après que le Conseil d’État, en ce début d’année 2019, a proposé de simplifier le vocabulaire juridique afin de rendre le langage de la justice plus accessible et plus compréhensible, il nous a semblé intéressant de nous pencher sur le sujet.
L'Ordonnance de Villers-Cotterêts d’août 1539, sous l’impulsion de François 1er, qui établissait le français (en lieu et place du latin) dans la langue juridique montrait déjà, à l’époque, combien il apparaissait essentiel que les actes administratifs soient rédigés et rendus dans une langue claire et compréhensible.
Aujourd’hui, quelques siècles plus tard tout de même, nous faisons le même constat : le langage juridique apparaît souvent abscons, alors qu’il semble évident que les arrêts rendus par la justice française doivent être "compréhensibles et entendibles". A ce titre, avez-vous déjà lu ailleurs que dans un acte juridique les expressions « il appert que », « des frais irrépétibles », « le document susvisé » ? En ce sens, le passage au style direct et à une langue plus fluide apparaît donc justifié.
Cela étant dit, ne peut-on pas considérer que simplifier la langue c’est chercher à l’appauvrir ? La complexité de notre langue c’est aussi sa richesse. Où peut-on encore lire des expressions latines de nos jours si ce n’est dans des jugements ou des arrêts de...
L’erreur de traduction imaginaire
Les enjeux de la traduction professionnelle
Le poids des langues
Pourquoi les pays à faible rayonnement linguistique (Pays-bas, Italie, Suède ou même l’Allemagne) sont-ils de grands exportateurs ?
Sans doute y a-t-il des raisons historiques, géographiques ou économiques à cela. Mais lorsque l’on compare le CA du secteur de la traduction en France et en Italie par exemple, l’on constate que celui de l’Italie est deux fois supérieur à celui de la France rapporté au PIB par habitant.
Et lorsque l’on compare la part des exportations de l’Italie toujours en PIB par habitant, on retrouve les mêmes proportions.
Autrement dit, si la France exporte assez peu et assez mal (200 grandes entreprises réalisent 50% des exportations), cela est peut-être lié à une sous-estimation chronique, culturelle, du paramètre linguistique.
Que les cadres d’entreprise se débrouillent à l’oral dans les langues étrangères plus que par le passé, on ne peut que s’en réjouir, même s’ils surestiment sensiblement leurs compétences linguistiques. Mais cela masque une grande misère.
Un franco-centrisme culturel
Un petit Suédois apprend l’anglais dès la maternelle
Un petit Italien sait qu’il n’y a qu’en Italie que l’on parle italien
Un petit Allemand sait qu’en dehors de l’Allemagne on parle peu l’allemand
Un petit Français n’a ni le vrai bilinguisme d’un petit Suédois, ni le...
Ma vérité sur les tarifs en traduction
Les tarifs de traduction en 6 vérités
Nous parlons ici de traduction professionnelle pour des professionnels. Et de ce que j’ai pu observer depuis plus de 15 ans que j’exerce cette profession. J'ai le souci de dire la vérité - sûrement pas toute la vérité - mais au moins un peu d’honnêteté intellectuelle, faites-moi ce crédit.
1. Les tarifs, c’est ce que vous payez, pas ce que vous achetez
Je ne suis pas l’ami des responsables achats. Car ils sont payés pour choisir le moins-disant et passer le marché. Marché de dupes en réalité. Bon pour la prime et la carrière de l’individu, mais parfois mauvais pour l’entreprise. Dans les services opérationnels, les utilisateurs s’en plaignent, car ils doivent vivre avec des traductions « bon marché » choisies par Excel plutôt que pour une adéquation avec un besoin. Et dès qu’ils peuvent contourner les procédures d’achat, ils le font, car leur performance en dépend.
2. Mais ce que vous connaissez au départ c’est le tarif.
C’est – croit-on – le seul facteur objectif sur lequel baser un choix d’achat. Certains prestataires de traduction s’imaginent qu’en baissant leur prix standard - déjà très bas – ils vont appâter des clients prêts à payer...
Projet de traduction multilingue
Relecture
Traducteur ou bilingue, il faut choisir
Le bilingue n’est pas celui que vous croyez
Il y a quelques décennies en France, l’on se vantait volontiers d’être « nul en anglais ». Depuis, le nombre de personnes se déclarant « bilingue » a cru spectaculairement.
Mais avant de définir ce qu’est une personne bilingue, on peut énumérer ce qu’elle n’est pas.
Ce n’est pas quelqu’un qui a passé 6 mois en Irlande, 10 ans aux Etats-Unis ou 35 ans en Allemagne
Ce n’est pas quelqu’un qui a des facilités à traduire
Ce n’est pas quelqu’un qui est forcément très bon en rédaction, en orthographe et avec une très vaste culture générale
Si ce mot a un sens, c’est plutôt :
Quelqu’un qui a pratiqué, a été élevé, et a continué à pratiquer deux langues, au même niveau de maîtrise
Penser (mais aussi rêver, compter…) dans une langue ou une...