S’agissant de traduction, il est facile de se prendre pour un expert, ou suffisamment expert – y compris dans le choix d’un prestataire. Voici quelques points de repère.
- Ne traduisez pas vous-même, sous prétexte que vous êtes bilingue, même si vous avez vécu 20 ans aux Etats-Unis : Etre bilingue est une chose, traduire en est une autre : Il ne suffit pas de savoir compter pour être comptable.
- Ne vous laissez pas impressionner par un traducteur qui parle 5 ou 10 langues : cela ne le rendra pas meilleur dans le couple de langues qui vous intéresse. Un professeur d’anglais ou un journaliste n’est pas apte à traduire en anglais (ou en toute autre langue). Même des choses simples : on ne traduit que vers sa langue maternelle. Enseigner, c’est un métier, traduire en est un autre.
- Ne croyez jamais que votre document à traduire est facile sous prétexte qu’il n’est pas technique. Il n’y a pas de corrélation entre la technicité et la difficulté d’une traduction.
- Faites plus confiance à l’expérience qu’aux diplômes : il est plus difficile de vivre de ce métier que d’obtenir un diplôme. Dans ce métier comme dans bien d’autres, le diplôme ne confère pas nécessairement une compétence opérationnelle.
- Appelons un chat un chat : un traducteur qui se dit spécialisé dans tout, ou presque, cela s’appelle un généraliste. Il y a d’excellents généralistes, mais encore faut-il savoir qu’ils ont nécessairement les défauts de leurs qualités.
- Le diable est dans les détails : si vous choisissez un « spécialiste » de la traduction juridique, croyez-vous qu’il sera aussi performant en droit européen qu’en droit fiscal ou qu’en droit pénal ? Il ne viendrait pourtant pas à l’esprit d’un avocat pénaliste de prendre un dossier fiscal. Pensez-y lorsque vous choisissez un traducteur.
- Choisissez votre prestataire en traduction comme vous choisiriez votre médecin ou votre avocat : sérieux, compétent, honnête, disponible – ce qui n’est déjà pas si mal !