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Idées reçues : La traduction c'est facile

La traduction c'est facile, c'est cher et ça ne rapporte rien !

 

Une étude du Economist Intelligence Unit, filiale du journal économique The Economist donne un aperçu de la sous-estimation dramatique de l'enjeu linguistique dans les entreprises.

Ainsi, 49% des cadres interrogés sont conscients que la perte d'information liée à la traduction (ou à la non-traduction) a généré des pertes pour leur entreprise. 64% estiment que la barrière linguistique a rendu difficile leur implantation à l'étranger.

A vrai dire, ces chiffres ne surprennent guère. Mais le pire est le suivant : 47% pensent que leur entreprise ne fait rien pour y remédier.

Voici quelques hypothèses pour expliquer cette étonnante inertie :

- Ce qu'on appelle la mondialisation est un phénomène relativement récent, les conséquences au niveau linguistique n'ont pas encore été tirées par tous.

- Pour corriger une erreur, encore faut-il en être conscient. Or ce type d'information (sous-estimation des enjeux de la traduction et inadéquation des attentes et des process) mettrait en cause ceux qui les feraient remonter.

- Culturellement, les décideurs sont très insuffisamment exposés à ces enjeux. Mieux vaut avoir 18 en maths et 8 en anglais pour intégrer une grande école, que le contraire (cette enquête EIU étant mondiale, on peut penser que le mal n'est pas spécifiquement français).

- Une tendance à la surestimation de ses propres compétences en langues étrangères

Bilingue, peut vouloir dire :

  • Je parle une langue étrangère mieux que d'autres
  • ou : j'ai passé 6 mois à Londres ou à New York, donc...
  • ou : je parle couramment (pour les choses de la vie courante)
  • ou : j'ai eu l'habitude que l'anglais soit ma langue de travail pendant des années

L'on voit bien que le qualificatif de bilingue a des sens bien différents, mais à tous les dégrés de l'échelle, on est bien moins bilingue qu'on ne se l'imagine. Néanmoins, le plus important est qu'être bilingue et être traducteur n'ont pas plus de rapport qu'être bon en calcul et être comptable.

- Une tendance à la surestimation de ses collaborateurs

En entreprise, dès lors que vous vous dites bilingue, il pourra vous être demandé non seulement de parler ou de lire des documents rédigés dans une langue étrangère, ce qui devrait normalement correspondre à l'acception habituelle de "bilingue", mais aussi de négocier, là où la nuance peut coûter ourapporte beaucoup, parfois de traduire vers autre chose que votre langue maternelle, ce qui est le pire du pire.

- Une tendance à la surestimation de ses clients :

A partir d'un certain niveau, il est de bon ton de penser et de dire que "tout le monde parle anglais". Mais outre qu'il existe une réglementation dans la plupart des pays du monde qui exige une traduction dans la langue du pays concerné, ce n'est pas parce que les gens parlent anglais - plus ou moins - que vous ne faites pas une grave erreur en vous contennat de traduire votre documentation en anglais en pensant que dans le monde entier comme en France "tout le monde parle anglais". Dans la réalité, l'assimilation de l'information dans une autre langue que la langue maternelle d'un individu décroît de 20 à 80%, même s'il parle cette langue.

Il ne viendrait à l'esprit d'aucun dirigeant d'entreprise de rédiger un contrat sans faire appel à un avocat, au prétexte qu'il a eu des cours de droit dans son cursus universitaire. Mais culturellement, nous avons encore du chemin à faire pour nous rendre compte que :

Non, la traduction n'est pas facile (c'est à dire que même bilingue et doué, votre traduction sera au mieux piteuse, au pire calamiteuse), et n'importe quel traducteur ne fera pas l'affaire pour n'importe quel texte

Non, la traduction n'est pas chère (un traducteur est moins bien rémunéré qu'un jardinier et la plupart des agences de traduction sont dans une situation qui rappelle celle des producteurs de lait)

Oui la traduction peut vous rapporter gros (ou vous coûter cher si vous essayez de le faire pour pas cher !), au même titre qu'un avocat ou un expert-comptable. Et ce n'est même pas un plaidoyer pro domo.

 

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