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Relecture

La relecture en traduction

Dans le meilleur des mondes, la relecture est une très bonne idée, presque une évidence : une traduction relue par un tiers devrait être meilleure qu’une traduction qui ne le serait pas. Elle permettrait donc d’atteindre le Graal du zéro défaut ?

Pas si sûr, lorsque l’on sait par exemple que chaque année la nouvelle édition du Larousse est relue 7 fois, et qu’il reste toujours des coquilles. C’est donc peut-être une évidence en trompe-l’œil, en tout cas dans le domaine de la traduction d’entreprise.

La relecture, mais laquelle et par qui ?

Il y a 3 niveaux de relecture :

  •           La relecture formelle (correcteur orthographique, vérification que le traducteur ne s’est pas trompé de document, qu’il ne manque pas un paragraphe, que les dates et les noms propres sont corrects). Normalement, ceci doit être réalisé par le traducteur car un professionnel ne livre pas un produit semi-fini. Malheureusement, cela est parfois réalisé en agence par un stagiaire qui ne connaît pas forcément la langue qu’on lui demande de vérifier.
  •           La relecture sémantique, qui nécessite de faire appel à un deuxième traducteur, a priori plus senior que le premier. Il vérifiera que le premier a bien compris le texte source. Mais dans ce cas, pourquoi ne pas avoir fait appel au plus qualifié ? Ce type de correction prend énormément de temps, presque autant que de traduire, et de plus, tous les bons traducteurs ne sont pas nécessairement de bon relecteurs
  •           La relecture stylistique, qui aura pour objet de rendre plus élégante, plus fluide et parfois plus juste la traduction initiale, avec les mêmes contraintes de profil que pour la relecture sémantique.

La relecture, c’est comme une assurance vol de portable…

L’on saisit un peu mieux pourquoi la relecture est plus un argument de vente qu’un avantage certain. C’est même peut-être un encouragement à la mauvaise qualité et à la déresponsabilisation des traducteurs. J’ai déjà constaté que certains traducteurs étaient étonnés que je leur signale tel ou tel manquement, pensant que c’était à l’agence de « faire les finitions » en quelque sorte.

C’est aussi un encouragement pour les agences, les marges étant ce qu’elles sont, à choisir un traducteur moins compétent et moins cher, puisqu’il y aura une relecture – souvent superficielle. Et donc tout le monde y perd.

Sans que le client comprenne exactement de quoi il  lorsqu’on lui parle de relecture, l’on comprend déjà que cela coûtera significativement plus cher au client et que cela doublera les délais. Et que dans 99% des cas, si la prestation est effectivement réalisée dans les règles de l’art, cela ne sera pas compatible avec les contraintes de coût et de délais des clients.

La relecture, c’est donc un peu comme une assurance vol de portable…Il y aura toujours des gens en quête d’absolu, qui consulteront 3 médecins, 3 avocats. Si vous avez à la fois du temps et de l'argent, pourquoi pas ? Tous auront des avis différents bien entendu, mais qui a raison ? 

Fort heureusement, la plupart de nos confrères ont cessé de dire à nos clients les paroles rassurantes qu'ils avaient envie d'entendre et mettent désormais leurs arguments de vente en accord avec leur pratique réelle.

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