1. (Antiquité) Critique grec du IVème siècle av. J.-C. qui s’est rendu célèbre par la malveillance de ses censures à l’égard d’Homère, contre lequel il composa un traité en neuf livres relevant les contradictions et les absurdités du grand poète. Il est aussi l’auteur, entre autres, de traités de grammaire et de rhétorique.
2. (Renaissance anglaise) On désignait du nom de Zoïle les ennemis du libéralisme — érudits, clercs, pamphlétaires
— qui cherchaient à nuire aux traducteurs auxquels, cependant, les détenteurs du pouvoir et les nobles accordaient leur appui. Les Zoïles étaient les partisans acharnés du traditionalisme intellectuel, culturel, moral et politique. Ils s’employaient à discréditer la valeur des traductions des auteurs anciens.
3. (Sens courant) Se dit de critiques partiaux, injustes et envieux. Ex. C’est un zoïle. Tous les zoïles de l’époque se déchaînèrent contre Racine.