Comme nous le répétons souvent, traduire c’est un métier ! Des exemples et des témoignages éclairants sur les erreurs en traduction.. Il faudrait y ajouter le florilège quasi quotidien des journalistes qui s’improvisent traducteurs au journal de 20 heures - une autre fois peut-être !
De nombreuses entreprises françaises sont tentées de ne pas traduire des documents techniques, au motif que "tout le monde parle ou comprend l’anglais" ce qui est évidemment une vision excessivement optimiste. Il existe cependant une loi en France qui impose aux entreprises opérant en France, de traduire les documents en français. Air France, vient d’en faire les frais, en invoquant les risques d’erreurs dans la traduction. (Donc pas d'informatique parce qu'il peut y avoir des bugs et pas de comptabilité parce qu'il peut y avoir des erreurs de calcul ?). Reste à savoir si c’est à la compagnie aérienne ou au constructeur de le faire.
Dans tous les cas de figure, voici quelques ordres de grandeur : Prix d'un Airbus A330, aux alentours 120 millions d'euros. Prix d'une traduction technique anglais français d'un million de mots, aux alentours de 120 000 euros, soit 0,1%.
Ce délicieux livre d’Alex Taylor, chroniqueur à France Inter, se promène à travers ce qui fait l’identité des langues : leurs différences. Il nous rappelle que de nombreuses langues ne comportent pas d’articles, ou de pronoms, ou n’offrent pas la gamme subtile des temps de la plupart de nos langues européennes. Qu’à son tour, la structure linguistique détermine le mode de pensée - et réciproquement ! Par exemple, comment dire non dans les langues ou ce concept n’existe pas ? Autrement dit, de nombreux mots, expressions ou concepts sont "intraduisibles" - ce que tout traducteur sait depuis longtemps, mais ce livre les ravira comme tout un chacun.
Mais traduire l'intraduisible, c'est le pain quotidien de tout traducteur ; et que le mot équivalent existe ou non dans la langue vers la quelle on traduit, ce n'est déjà plus le même. L'intraduisible n'est pas une question de correspondance terme à terme, mais c'est au traducteur de faire correspondre le sens d'un texte original et de sa traduction. Oui, de quoi rester bouche bée parfois...
Un article intéressant sur la langue Na’vi, inventée pour servir le film de James Cameron, Avatar. Cette langue qui comprend un millier de mots environ a été créée par un liguisticien, Paul Frommer. Une langue qui ne compte qu’un locuteur à ce jour, son créateur. N’empêche, que le Klingon, langue née de Startrek compte de nombreux adeptes, des académies, des dictionnaires, et même une interface Google. Comme quoi, si de nombreuses langues disparaissent tous les ans, il y a encore des naissances...
Il est toujours bon de se poser la question de savoir si l’on doit traduire son site web et, si c’est le cas, si cela suffit de le traduire en anglais ou non. Sans surprise, les langues les plus utilisées sur internet au dernier recensement de 2009 sont l’anglais, le chinois et l’espagnol. Il est néanmoins intéressant de noter que les trois langues suivantes sont le japonais, le français et le portugais.
Autre élément qui mérite qu’on s’y intéresse, c’est la croissance de chacune de ces langues depuis l’an 2000 : les trois langues les plus dynamiques à cet égard sont l’arabe, le russe et le chinois (plus de 1000% chacune) suivies par le portugais, l’espagnol et le français (plus de 500% chacune).