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Zoé cherche un traducteur

Entreprise Foldingue & Cynoque

Jeudi, 11h15

- Zoé, trouve-moi un traducteur marathi, steplaît ! Je suis à la bourre, je pars en clientèle et je repasse au bureau en fin d’après-midi, à plus !

La voix disparaît au fond du couloir.

Après un passage par la machine à café, la vaillante Zoé s’empresse d’aller se rasseoir à son bureau, pose délicatement sa tasse sur son tapis de souris, va sur Google et tape « traducteur français marathi » au hasard. Elle n’a aucune idée du pays où l’on parle cette langue, peu importe.

Dans les 5 premiers résultats, cela tombe bien, une seule agence, les autres sont des dictionnaires ou des outils en ligne. Elle appelle donc A4TRADUCTION pour s’enquérir du prix et du délai. Le site a l’air très fourni, cette agence a l’air sérieuse et on n’y trouve pas l’argumentation de bazar habituelle. Zoé adore téléphoner car cela lui donne une bonne idée – pense-t-elle – de l’ambiance d’un prestataire. Car ce qui est important pour elle, c’est que le travail avec un prestataire lui simplifie la vie, et malheureusement, c’est souvent le contraire. Et même si ce n’est pas elle qui choisit, ses remarques et ses arguments orientent bien au bout du compte le choix final d’Arnaud. Arnaud de la Pétaudière, son patron. Elle décroche.

- A4TRADUCTION, bonjour !

- Allô, Bonjour, je suis Zoé Labruyère, de Foldingue & Cynoque. J’aurais voulu savoir si vous faisiez bien des traductions en Marathi ?

- Oui, en effet. Pouvez-vous me dire de quoi il s’agit ?

- Nous avons un document à traduire en marathi, et j’aurais voulu savoir quels étaient vos tarifs et vos délais.

- Pour vous faire un devis, nous aurions besoin du document, pourriez-vous nous le faire parvenir par mail ?

Et c’est parti.  

La nature du document ? Elle ne l’a pas, mais elle peut dire qu’il est commercial ou technique, simple ou compliqué (d’après elle, enfin elle suppose puisqu'elle ne l'a jamais vu), ce qui ne nous avance pas. En fait, elle voudrait un prix et un délai, évidemment.

Le prix ? Elle n’a aucune idée des prix, car leurs besoins en traduction sont limités, mais a priori, le plus bas possible, ça va de soi, non ? Dans le contexte d’économies de sa Société ou l’achat d’un taille crayon relève du passe-droit, il lui paraît évident que c’est la chose à faire. Foldingue & Cynoque gagne de l'argent pourtant, Mais Ernest-Antoine Poivrière, fait vivre son entreprise avec des bouts de ficelle, histoire de faire passer les réductions de postes. Du coup plus personne ne réfléchit, et les cadres se disent que leur prime est à ce prix en quelque sorte. Ne pas être plus royaliste que le Roi, donc.

Le délai ? elle n’en a aucune idée, mais connaissant le caractère d’Arnaud, exigeant sur les délais des autres mais toujours à la bourre lui-même, elle hasarde un : « c’est urgent ».

Bref nous ne savons rien de son projet (elle non plus d’ailleurs), et elle s’attend à avoir un prix et un délai. Comme nous sommes des professionnels sérieux, nous savons qu’on peut donner une fourchette, mais qu’il est impossible de donner un prix et un délai tant qu’on n’a pu examiner le document.

Mais Zoé est en mission et comprend maintenant qu’en ne lui expliquant pas les tenants et les aboutissants du projet, Arnaud l’envoie au front sans les éléments, et donc elle ne peut pas faire grand-chose. Elle note le mail de la chef de projet et se dit qu’évidemment elle aurait dû avoir le document à traduire. Pourquoi donc Arnaud ne lui donne-t-il jamais toutes les informations qu’il faut en lui expliquant ce qu’il cherche ? Peut-être qu’il n’y a pas réfléchi lui-même se dit-elle…

Car le risque de donner un prix qui ne correspond pas à la nature d’un document à traduire est double : soit on donne un prix très élevé pour se mettre à l’abri et ne pas perdre d’argent, soit on donne un prix trop faible dont le client paiera les conséquences : mauvaise qualité et retards de livraison.

Des mails en veux-tu en voilà, le téléphone qui sonne… déjà 12h30 !

Zoé joint son patron sur son portable, après 3 SMS (en rendez-vous, en voiture, toujours joignable, tu parles !) et un appel où elle n’entendait rien, dans un parking probablement, voilà leur conversation :

Salut Arnaud, ça s’est bien passé ?

- Ouaaais, ça a été. Et toi, tu m’as trouvé un traducteur pour mon doc ?

- En fait oui, je les ai appelés, mais ils me disent qu’ils ont besoin du texte pour donner un prix..

- Merde… font c…er. Ils ne peuvent pas donner un prix et un délai, ils n’ont pas une grille de prix, comme l’agence qui nous avait fait le site web en anglais ? pas très pros d’ailleurs, m’enfin…

- Non justement, ils disent que tous les traducteurs ne peuvent pas traduire dans tous les domaines et qu’ils doivent d’abord analyser le texte. Et puis, ils veulent connaître notre délai.

- Ok d’accord. Je te transfère le mail du big boss, et tu leur donnes le texte, mais c’est confidentiel, hein ? tu leur dis bien. Et pour le délai, Ernest-Antoine m’a dit que c’était ultra-urgent, mais comme tout est ultra-urgent avec lui… donc dis-leur pour lundi.

- Oui, c’est noté, je m’en occupe ! Je te laisse Arnaud, j’ai un appel, à plus !

C’était Pétronille, pour déjeuner avec elle, vite fait. Elle dit oui - pourquoi pas ?

Elle regarde son mail, toujours rien. Du coup, elle s’occupera de cette histoire de traduction après sa courte pause au restaurant bio, avec un peu de chance sa copine Pétronille aura trouvé une table en terrasse, au soleil.

Discussions boulot, les amours, l’actualité – leur tryptique rituel - le temps qu’il fait en ce début d’automne si agréable – et puis c’est l’heure de retourner au boulot.

- Ciao, ciao, ma belle, on s’appelle !

Zoé remonte par l’escalier de service, histoire de faire un peu de sport. A peine glissée sur son siège, elle checke son mail, toujours rien. Soupir. C’est sûr, Arnaud n’est pas disponible pour lui transférer le mail, mais il va quand même lui mettre la pression pour avoir ce fichu devis. Toujours la même histoire. Et le temps qu’il rentre, elle sera partie.

 

Vendredi 9h05

 

Arnaud n’est pas encore là mais Zoé se précipite pour allumer son PC, au cas où il aurait transféré ce fameux mail hier soir en repassant au bureau.

Passage par la machine à café, retour à la boîte mail qui déverse son spam parsemé de mails de clients ou de mails internes. Zoé ne sait pas combien de pages a ce document, mais elle sent que pour lundi, ce n’est pas gagné.

Ça se passe comme ça chez Foldingue & Cynoque…

 

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